Elles sont rares, ces maisons sur lesquelles l’emprise du temps ne laisse aucune trace. C’est d’ailleurs souvent celles qui font le moins parler d’elle. Laurence et Alain Gilain sont des personnes discrètes, à l’image de leur hostellerie confortable nichée dans un cadre bucolique. En été, on profite de la terrasse et de la vue sur la nature; en hiver, la lumineuse véranda et la chaleur de l’âtre réchauffent les cœurs, à l’instar de la cuisine du chef. Rigoureux, celui-ci met un point d’honneur à tout réaliser dans la maison et à privilégier les produits de la région. Si son style s’inscrit dans un savoir-faire classique, il n’hésite pas à twister les plats de notes de modernités savamment dosées. La daurade grillée se voit ainsi parée de la fraîcheur d’un tzatzíki de raifort et d’aneth tandis que l’escalope de lotte s’entoure d’un velours d’aubergines et d’olives Taggiassche. Fourni par son ami et voisin Clément, le filet d’agneau révèle toute sa qualité sous un jus d’ail noir, les ribs étant servis sous une panure de persil et parmesan. Merveilleux fromage du pays avant le fameux Pavlova aux fraises du jardin de Mimie.
