Dans la liste des bâtiments reconvertis en restaurants, Nast occupe une place exceptionnelle. Le chef Dean Masschelein a en effet transformé une ancienne fabrique où l'on séchait la chicorée jusqu'à la fin des années 1960. Le cadre inhabituel et le style épuré garantissent une expérience unique en soi. L'approche raffinée ne manquera pas de séduire non plus. On doit cette nouvelle coqueluche culinaire à un chef talentueux qui a acquis ses lettres de noblesse gourmandes pendant huit ans auprès du grand chef Tim Boury. Son souci du détail et son talent pour l'harmonie des saveurs se manifeste à travers un répertoire varié. Des classiques comme la salade césar et le toast cannibale sont déclinés dans une version 2.0 réussie. L'une avec de la laitue croquante au barbecue et des câpres soufflées, l'autre avec un gel de ponzu et un carpaccio de bœuf Aubrac. Sous ses doigts, la dorade royale se conjugue à la forme asiatique, enveloppée d'une feuille de nori, avec pak choi, wasabi et agrémentée d'une vinaigrette à base de rhubarbe, gingembre et menthe. Tous les plats sont légers, frais et ont un goût de trop peu. Les deux toques sont immédiatement coiffées.
