Dans la cuisine du chef Karen Torosyan, le présent et le passé se fondent harmonieusement, tandis que les frontières entre artisanat et art s’estompent. Chaque détail, de la technique à la présentation, reflète une précision et une passion inégalées. Ce raffinement prend vie dans un écrin Art déco empreint d’élégance et d’histoire, où chaque repas devient une véritable œuvre d’art, portée par un chef dont la maîtrise évoque celle d’un orfèvre. Quelques tuiles de pain plat arménien ouvrent le bal, prélude à une succession de mises en bouche d’une justesse absolue : tartelette croustillante au jambon persillé et à l’anguille fumée, huître Gillardeau grillée et dashi. Côtés plats, le tourteau de Bretagne à la crème aigre, oseille et caviar, le homard bleu et ses délicates ravioles à la guanciale, ou encore le fameux pigeon “granivore” en croûte de graines, garni de foie gras et d’anguille fumée, démontrent que chaque assiette est pensée comme un écrin, chaque saveur ciselée avec émotion et mémoire. Cette quête d’excellence commence par le choix des produits : certains, importés directement de Bretagne, élèvent la qualité d’une sauce ou d’un dessert, à l’image de la tartelette de figue de Solliès et skyr, signée par le pâtissier Khalil Mezni. D’autres anticiperont leur venue en réservant la délicatesse du millefeuille vanille, un véritable dessert d’anthologie. Ici, le temps semble suspendu et l’expérience se vit dans la sérénité d’un service attentif et précis. Plus qu’un repas, c’est une rencontre avec l’âme d’un chef qui conjugue tradition et innovation avec une rare intensité. Une table d’exception, où chaque détail raconte la quête inlassable de la perfection culinaire, cet engagement vaut à Karen Torosyan le titre de Chef de l’Année 2026.